Voici deux semaines que je reçois mon lot d’emails et de SMS sur le sujet de la fête des mères.

La mienne n'est plus. Je vis cette date avec un pincement au coeur, car, de son vivant, la fête des mères était une occasion de rapprochement, souvent géographique, parfois seulement un appel téléphonique plus long que d'habitude, et, forcément, un cadeau. Fort différentes l'une de l'autre, séparées par une grande différence d'âge, nous n'étions ni copines, ni rivales, juste une mère et son unique enfant. Avant de devenir mère à mon tour, j'étais étonnée qu'il puisse exister autant d'amour d'elle vers moi, malgré un manque d'affinités évident. Je pouvais exprimer le mien sans mot dire, en présentant un cadeau parfumé, lors de la fête des mères, mais aussi lors des anniversaires, des fêtes de fin d'année. Les parfums étaient comme un langage commun, plus efficaces que les mots. Je connaissais ses goûts, certes, mais j'ai aussi pris quelques risques, je lui en ai fait prendre...

Maintenant qu'elle n'est plus là, j'envie celles et ceux qui ont encore la possibilité de vivre ces moments. Et lorsque mes émotions prennent le dessus, je me réconforte en sentant, des matières premières, des parfums aboutis, le ventre de mon chat, peu importe. Il y a toujours une senteur qui me surprend, qui m'entraîne dans un monde encore inexploré, m'accompagne durant ce voyage et me dépose sur le quai avec la sensation que la vie vaut encore la peine d'être vécue. En ce moment, il s'agit d'une huile essentielle de rose de Damas en provenance d'Iran, et d'une teinture de fleurs de tilleul.

Alors voici pour vous la photo de quelques joyeuses petites fioles de parfums  vintage avec leurs  rubans colorés :

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 Walking Sticks by Coty (encore un de mes caprices au salon du parfum et des accessoires de mode de Mornant - 2014)

De gauche à droite : les charmantes petites éprouvettes de Paris, Muguet, Emeraude, L'Origan, L'Aimant de Coty.